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La voie de l'Ain : Posted janvier 16, 2009

"Oubliez les clichés, le détective nouveau est arrivé"

Exit clope au bec, trench douteux et gueule de bois chronique. Nestor Burma, l’emblématique « privé » de Léo Malet a pris un coup de vieux, car le détective nouveau est arrivé ! Epoux et père, soucieux de préserver sa vie de famille, plus habile à dégainer le téléphone portable qu’un colt semi-automatique, fin connaisseur du droit bien plus que des magouilles du milieu, la profession semble bel et bien avoir pris le virage de la modernité. Marc Eterno est la parfaite incarnation de ces détectives d’un nouveau genre. Un cabinet à Châlon-sur-Saône, un autre à Lyon et une antenne à Paris, l’homme a la trentaine bien entamée, le verbe clair et précis du technicien du droit. Souriant, affable même, ce beau gosse à la mèche rebelle nous donne rendez- vous en plein jour dans un café très fréquenté, à la frontière de l’Ain et de la Saône-et-Loire.

« Etudiant en droit, je me destinais plutôt à une carrière d’avocat, confie l’enquêteur lorsqu’on l’interroge sur les ressorts l’ayant conduit à embrasser la profession d’agent de recherche. Mais j’avais aussi une attirance pour le terrain ». Après sa maîtrise en droit, Marc Eterno intègre donc l’Institut français des agents de recherche (IFAR), à Montpellier. Un centre de formation créé en 1995, par l’ensemble des organisations professionnelles, pour anticiper la future obligation de diplôme désormais inscrite dans la loi du 18 juin 2003. Son stage pratique, Marc Eterno l’a effectué aux côtés de Roger Marc Moreau, une pointure dans le milieu qui a longtemps travaillé sur l’affaire Omar Raddad et qui a été chargé, plus récemment, de mener une contre-enquête à Villiers-le-Bel, banlieue parisienne embrasée en 2007 suite à la mort de deux adolescents, renversés par une voiture de police.

Sorti major de promo à l’IFAR, il ne restait plus à Marc Eterno qu’à obtenir l’agrément préfectoral, délivré après une enquête de moralité, avant d’ouvrir sa première agence à Saint-Etienne.Nous sommes au tournant du millénaire. A la recherche de ses premiers clients, Marc Eterno se fait alors connaître auprès de ses confrères et entreprend d’activer ses réseaux. « Les amis avec qui j’étais en fac sont devenus avocats, huissiers, notaires ou travaillaient dans les directions de ressources humaines ». Et parmi ces clients, qui trouve-t-on ? « De tout ! », reconnaît Marc Eterno. « C’est aussi en cela que la profession est passionnante. Dans une même journée, on peut passer d’un dossier de recherche de personnes à un dossier de recouvrement de créance ou de concurrence déloyale. Au cabinet, nous avons toujours au minimum une trentaine de dossiers ouverts ».

“Des acteurs de la vie juridique“

Plus concrètement, tout commence généralement par la demande d’un avocat, agissant pour les intérêts de son client. Un recours aux services d’un « privé » a priori incongru dans un Etat de droit. Pointez du doigt cette aberration apparente, et notre homme d’évoquer ce qu’il nomme le syllogisme judiciaire. « Si la défense des droits est assurée par l’avocat tandis que l’apport de preuve est en principe du ressort du magistrat instructeur ou de la police, que se passe- t-il lorsque ces preuves font défaut, qui va se charger de les recueillir ? Les avocats ne sont pas habilités à enquêter. Alors ils se tournent vers nous. A ce titre, nous sommes véritablement des acteurs de la vie juridique ! », Insiste Marc Eterno à qui il est arrivé plus d’une fois de témoigner à la barre. Quant aux enquêtes en lien avec le monde économique, ces dernières représentent environ 65% des affaires traitées par son agence.

« Dans ce domaine, c’est très vaste, on peut avoir à faire à des conflits employeurs salariés ou inversement, mais aussi des dossiers de concurrence déloyale, de vols de fichiers ou de matériaux, ainsi que de non respect des clauses de non concurrence... » Marc Eterno insiste sur l’étique de sa profession : la légalité de la mission, la moralité de l’affaire et sa légitimité. Et si l’on s’étonne de l’existence de ce code déontologique alors que l’actualité bruisse encore des remous de l’enquête pour le moins attentatoire à la vie privée diligentée à l’encontre du président de la LCR, Olivier Besançenot, dans le cadre de ses prises de positions sur le Taser, Marc Eterno reconnaît à demi mot l’existence de moutons noirs, au sein de la profession. « Des gens qui, dit-il, ne viennent jamais aux réunions annuelles des syndicats professionnels et qui communiquent peu sur leurs activités ».

Mais notre homme d’insister immédiatement sur un point : leur agrément préfectoral ne leur donne aucun droit répressif, ni aucun pouvoir excédant celui du simple citoyen.Franchir la ligne jaune de l’illégalité – au moyen d’une atteinte au respect de la vie privée ou du vol de document ou d’effraction -, c’est s’exposer au retrait pur et simple du droit d’exercer la profession sur le territoire français. « Les gens n’osent pas nous demander de choses totalement illégales. La quasi- totalité des enquêteurs est issue d’une fac de droit. Et même si ça ne fait pas forcément des gens honnêtes, on sait qu’il y a des choses à ne pas faire. D’ailleurs, lorsqu’un client ou un avocat nous demande d’apporter des éléments de preuve, cela se fait dans le cadre de la procédure judiciaire. D’où l’intérêt d’apporter nos preuves de manière totalement légale, faute de quoi, elles seraient irrecevables ».

Frédéric Rihn Voix de l’Ain

Actualités 

Suite aux investigations menées par notre agence, un magistrat français a ouvert une instruction contre un homme soupçonné d'avoir volontairement contaminé sa partenaire par le virus du sida (VIH) . 

Marc Eterno, directeur de l'Agence de Défense des Intérêts Economiques, a participé au tournage de l'Emission "Pièces à conviction", diffusée sur France 3. L'objet de son intervention était de prouver, à la demande d'une association de pharmaciens, que de nombreux vétérinaires délivraient des antibiotiques sans respecter les règles éditées en la matière.

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